Michel Moreno et Yvette Horner
Artiste protéiforme, Yvette Horner inspirait aussi les créateurs. Jean-Paul Gaultier conçut pour elle cette inoubliable coiffure d’un rouge flamboyant qui la remit dans le vent, des tenues extravagantes et colorées comme sa robe Tour Eiffel, sa jupe tricolore ou son plissé accordéon.

L’accordéon était son souffle.
Souffle de vie qui l’a conduite durant ses soixante-dix ans de carrière du Tour de France à la commémoration du Bicentenaire de la Révolution, des bals populaires au ballet classique, du jazz au rap, de la country à la pop. Artiste protéiforme, Yvette Horner inspirait aussi les créateurs. Jean-Paul Gaultier conçut pour elle cette inoubliable coiffure d’un rouge flamboyant qui la remit dans le vent, des tenues extravagantes et colorées comme sa robe Tour Eiffel, sa jupe tricolore ou son plissé accordéon. Dans un tourbillon de touches personnelles, elle balayait les frontières de l’art sur son passage parce qu’elle respirait le talent. Un talent plein de générosité, de luminescence et d’explosivité parfaitement capté par Michel Moreno* lors d’une rencontre en 1992.
Une rencontre fugace qui nous vaut ce portrait où la reine de l’accordéon occupe tout l’espace en son centre sur fond de lignes obliques aux couleurs du drapeau français et de bordures festonnantes. Parée de sa symbolique vestimentaire et artistique - accordéon, drapeau tricolore, roue de bicyclette, disque - elle trône dans un monde en mouvement qui joue et tourne sereinement au milieu d’une profusion de formes et de couleurs sous son regard candide et confiant. Un portrait inspiré qui restitue parfaitement l’univers chaleureux et baroque d’Yvette Horner. Le souvenir d’un moment magique où, quand un artiste rencontre un autre artiste, passe le souffle de l’émotion.
Yvette Horner : peinture à l’huile, toile sur châssis, 146 x 114.
