Cette citation d'Ansel Adams reflète l'état d'esprit de Christian Aussillou. Un sujet pousse l'artiste à "dégainer" son appareil photo à la suite d'une décharge émotionnelle qu'il doit reproduire, non pas en appuyant sur un déclencheur mais en retransmettant cette sensation. Pour y parvenir, une photo se construit, se travaille et ne vaut que par l'émotion qu'elle procure !
"Je dois à ma formation de photographe argentique ma spécialité et ma passion pour le noir et blanc. Avant de faire la photo, je sais quel rendu elle aura en noir et blanc."
La photographie numérique se pratique quasi-exclusivement en couleurs à la prise de vue et peut se transformer en noir et blanc en quelques clics d'ordinateur. Cependant, cette transformation implique beaucoup plus. Elle requiert une telle exigence qualitative que le photographe passe parfois plusieurs heures, voire plusieurs jours, à travailler une photo avant d'obtenir le résultat escompté.
"Je pense l'avoir finie... Mais non ! Je la reprends quelques jours plus tard, et encore d'autres fois. J'affine les dégradés de gris, les noirs, les hautes lumières, les contrastes, mais aussi les blancs. Les blancs ? Vaste sujet... Car, en réalité, les blancs ne sont jamais blancs ! Ce sont des variantes de gris très très clairs."
La structure et le grain créent aussi le charme de la photo. Ainsi le choix du support en fonction de l'œuvre, le papier photographique, sa blancheur, sa texture, son apparence concourent à la qualité finale.
C'est donc à ce prix, grâce à ce souci du détail pictural combiné au choix minutieux du support que naîtra le cliché d'exception ; l'heureux possesseur ne se lassera pas de le redécouvrir.
Avant l'arrivée du numérique, son père et son frère, passionnés de photographie, avaient installé un laboratoire de développement dans la maison familiale. Le décor était planté ! Ainsi, naturellement, dès l'enfance, Christian Aussillou s'est passionné pour la photographie. Passion qui ne l'a jamais quitté.
A 16 ans, il s'offre son premier appareil photo digne de ce nom, un moyen format 6 x 6, et prend plaisir à développer ses films et ses tirages. Puis il suit une formation professionnelle spécialisée en noir et blanc.
Au début de sa carrière, Christian Aussillou a également exercé la profession de photograveur-offset argentique dans l'imprimerie de livres.
L'avènement de la photographie numérique, qui se pratique principalement en couleurs, ne lui a nullement ôté cette passion du monochrome ; il réalise aujourd'hui autant de photographies en noir et blanc qu'en couleurs.
Il s'adonne encore occasionnellement à la photo argentique avec des appareils moyen format.
2014 : 1er Prix du Défi France Photographie, concours national organisé par la Fédération photographique de France, avec la photo Brooklin Bridge sous la pluie.
2014 : International Photo Art Salon de Riedisheim, salon international, 26 pays, 170 photographes. Thème exposé : Le Louvre.
2015 : Fédération photographique de France, classé 18e en National 1, monochrome papier.
2014 : 2e prix Libre Noir et Blanc, concours photo Atelier photographique sassenageois.
Christian Aussillou, magicien du noir et blanc
